De quelques théories en lien avec la longévité généralement perçues comme non sérieuses. La mort de la mort. Octobre 2019. Numéro 127.

« Si vous voulez trouver les secrets de l’Univers, pensez en termes d’énergie, de fréquence, d’information et de vibration. » Nikola Tesla (traduction).


Thème du mois : Des théories contestées


Cette lettre mensuelle donne une introduction à des théories communément non acceptées par la communauté scientifique. L’essentiel de la lettre est consacré à la description de certaines de ces théories. Les phrases en italique visent à donner le point de vue scientifique généralement admis actuellement.

Toutes les médecines alternatives ne sont pas abordées ici. Ne sont notamment pas abordées : 

  • le yoga et les autres pratiques liées aux mouvements et manipulations du corps (gymnastiques, danse, ostéopathie…) et à l’atteinte d’états modifiés de la conscience (hypnose, musique,…)
  • le jeûne et toutes les prescriptions alimentaires (paléodiète, véganisme, végétarisme, …)
  • l’aromathérapie et les autres théories liées soit à l’ingestion de substances (phytothérapie, gemmothérapie, absorption d’argile, certaines plantes non utilisées en pharmacopée classique…), soit à la respiration de substances
  • l’utilisation à vocation thérapeutique de couleurs ou de cristaux
  • les théories basées sur des convictions proprement religieuses (rôle thérapeutique des prières, miracles, …)

Chakras, méridiens, …

Selon le concept oriental, notre corps possède des centres énergétiques ou chakras, situés le long de notre colonne, qui commence à la base du sacrum, le “chakra racine”, captant les énergies telluriques et se terminant au-dessus du crâne, par notre “chakra coronal”, captant les énergies cosmiques. Nous serions donc comme une antenne cosmo-tellurique. Selon cette vision, si tous nos chakras sont bien ouverts (par des exercices de méditation, de pleine conscience, de danse, de yoga, de massages énergétiques ou en utilisant les sons des bols tibétains), nous recevons suffisamment d’énergie, pouvant circuler et équilibrer tout le corps, permettant ainsi de maintenir une bonne santé.

En électricité, moins il y a de résistance dans un fil, plus il est conducteur d’énergie. En cultivant la sérénité par la méditation, on crée un état de non résistance dans le corps et on peut ressentir davantage de vitalité.

La médecine du corps énergétique apporte une approche holistique de la santé et de la longévité.

Selon la médecine traditionnelle chinoise, le corps est parcouru d’un réseau complexe de canaux d’énergies appelés “méridiens”:

Dans les diagrammes chinois du corps humain, ces réseaux d’énergie ressemblent à un schéma de câblage électronique. A l’aide d’aiguilles d’acupuncture, les médecins chinois vérifient les circuits énergétiques de leurs patients tout comme les ingénieurs vérifient les circuits électroniques pour détecter les “pathologies” électriques. 

Pour d’autres partisans de médecine alternative, c’est l’oreille, ou également les mains et les pieds qui seraient reliés aux organes du reste du corps et l’utilisation d’aiguilles ou de massages dans la bonne partie de ces organes influerait positivement sur le fonctionnement du corps.

Selon les connaissances scientifiques contemporaines cependant, l’existence des chakras, des méridiens et d’autres liaisons énergétiques vers le corps ne peut être prouvée et les effets thérapeutiques ne sont pas mesurables.

L’eau est conductrice

Nous savons que notre corps est composé de plus de 70% d’eau. La qualité de cette eau est donc primordiale. Des études menées par Masaru Emoto, ont montré que l’eau avait une “mémoire”. Selon les intentions ou mélodies émises, l’eau ne forme pas les mêmes cristaux de glace, d’où la structure différente selon les pensées ou musiques captées par le champ vibratoire de l’eau. Le fait que l’eau ait une « mémoire » et soit influencée par son passé a été démontré par le médecin et immunologiste Jacques Benveniste.

L’eau est une molécule complexe aux états bien plus nombreux que ce que nous pensons généralement. Cependant, aucune étude ne démontre un état de santé meilleur du fait de l’utilisation de molécules d’eau ayant un passé spécifique, les hypothèses de la « mémoire de l’eau » étant actuellement considérées comme non valides.

Homéopathie

C’est est une branche de la médecine selon laquelle des produits extrêmement dilués ont un effet thérapeutique basés sur le principe de similarité. L’idée de base, émise par le médecin Samuel Hahnemann en 1796 est que des substances provoquant une maladie chez des sujets sains, pourrait guérir des personnes malades.

Les traitements homéopathiques ont été et sont utilisés par des centaines de millions de personnes de par le monde, avec un taux de satisfaction des patients très élevé et avec des médecins qui, de manière générale, accordent plus d’attention aux malades. Des médicaments homéopathiques sont utilisés même pour des animaux avec des résultats importants.

Le consensus scientifique large (et vérifié par de nombreuses expérimentations) est que les produits homéopathiques n’ont pas d’autre effet qu’un placebo. D’ailleurs leur dilution est telle qu’il n’y a plus de molécule du principe actif.

Médecine vibratoire

Lorsqu’il s’agit de connaissances anciennes, le son, la fréquence et les vibrations ont toujours été perçus comme des forces puissantes, qui peuvent influencer et modifier la vie jusqu’au niveau cellulaire.

Les méthodes de guérison par le son sont souvent utilisées par les chamans, qui utilisent les tambours et le chant pour accéder aux états de transe. La recherche a même démontré que le tambour et le chant peuvent être utilisés pour ralentir les maladies cérébrales mortelles, et qu’ils peuvent générer un sentiment d’unité avec l’univers.

La thérapie sonore peut avoir de nombreuses applications médicales, en particulier dans le domaine de la santé psychologique et mentale. Dans des expériences répétées et contrôlées, les fréquences, connues sous le nom de technologie du champ électrique pulsé oscillant (OPEF), inventé par Royal Rife, ont tué en moyenne 25 à 40 % des cellules leucémiques, allant jusqu’à 60 % dans certains cas. De plus, l’intervention a même ralenti le taux de croissance des cellules cancéreuses jusqu’à 65 %.

Les vibrations sonores ou autres ont, bien sûr, des effets physiques et souvent des effets sur l’organisme. Cependant, il n’y a pas d’utilisation thérapeutique importante reconnue par la majorité de la communauté scientifique.

Biologie électrique

Grâce à l’imagerie par résonance magnétique, des chercheurs de l’université de Pennsylvanie ont constaté que certaines protéines sont dotées d’une « vibration » interne qui palpite des milliards de fois par seconde. Cette révélation a conduit à conclure que ce n’est pas seulement la forme repliée complexe de ces molécules qui influe sur leur fonction, mais leur mouvement interne.

Selon le Dr Joshua Wand, « La situation est semblable à la discussion en astrophysique, où les théoriciens prédisent qu’il existe de la matière ou de l’énergie mystérieuse que personne n’a encore vue. »

Un livre publié en 2010 en Suisse, intitulé Der Urzeit-Code détaille des expériences qui montrent comment un champ électrique fluctuant peut altérer les gamètes au point de créer de nouvelles espèces.

Dans ces expériences de laboratoire, les chercheurs, le Dr Guido Ebner et Heinz Schürch, ont exposé des graines de céréales et des œufs de poisson à un « champ électrostatique ». Des organismes primitifs inattendus sont nés de ces graines et œufs : une fougère qu’aucun botaniste n’a pu identifier, du maïs primitif avec un maximum de douze épis par tige; du blé qui était prêt à être récolté en seulement quatre à six semaines. Et une truite géante, disparue en Europe depuis 130 ans, avec un saumon dit à crochets. C’était comme si, dans le champ électrique, ces organismes avaient accès à leurs propres souvenirs génétiques sur commande, un phénomène que le biochimiste anglais Rupert Sheldrake, par exemple, estime possible.

Étant donné ce que rapporte Der Urzeit-Code, il ne serait pas exagéré de penser que les courants électriques peuvent faire résonner les protéines à des vitesses variables et changer ainsi leur comportement, ou, en déclenchant un changement d’état des champs morphiques, avoir un effet thérapeutique positif.

L’effet spectaculaire de courants électriques dans le développement vers le stade adulte de divers animaux a été notamment montré en décembre 2018 par un scientifique américain, Michael Lewin.

La communauté scientifique contemporaine n’utilise presque plus des courants électriques dans un but thérapeutique et estime les effets positifs non démontrés. Il faut noter que les recherches dans ces domaines sont beaucoup moins développées que par le passé.

L’effet placebo (et son contraire, l’effet nocebo)

Ces effets sont une conséquence avérée de notre pouvoir d’autosuggestion. Il démontre que nous pouvons influer sur les mécanismes physiologiques du corps par la pensée. Nous vivons dans une culture où les antidépresseurs et bien d’autres médicaments fonctionnent, pour une bien grande part parce que les gens y croient !

L’effet placebo n’est pas considéré comme une fausse science ou une médecine alternative. Force est pourtant de constater, que les raisons de l’efficacité se situent pour l’essentiel dans la « puissance de l’esprit » sans démonstration précise des mécanismes en jeu. L’effet placebo n’est reconnu scientifiquement que parce qu’il a été mesuré à d’innombrables reprises.

Pouvoir de l’esprit et biologie quantique

Selon Bruce Lipton, notre santé n’est pas seulement déterminée par notre ADN mais par notre environnement et la puissance de nos pensées et croyances.

Voici un résumé de ses propos à propos de cette nouvelle vision de la biologie : 

Il y a aujourd’hui, deux systèmes de pensée sur la biologie humaine, l’un est basé sur la réalité physique, selon laquelle tout dans l’univers est fait de matières, c’est une vision newtonienne de la médecine conventionnelle. L’autre vision se base sur la physique quantique, elle suppose que l’univers est fait d’énergie et que tout ce que l’on considère comme de la matière serait en fait de l’énergie.

La majeure différence entre les deux est que les forces invisibles jouent un rôle primordial dans la nouvelle vision de la biologie. La vision actuelle de la génétique a bien changé, l’ancienne approche apprise et enseignée était appelée déterminisme génétique. Selon elle, nos gènes déterminent nos caractéristiques non seulement structurelles mais aussi physiques, émotionnelles et nos comportements de sorte que notre vie reflète notre génétique.

Il existe une nouvelle science que l’on appelle l’épigénétique. « Il y a 40 ans, je vis pour la première fois en quoi cela consistait sur mes cellules souches en culture. J’avais des cellules identiques dans 3 boîtes mais je changeais l’environnement de chacune, donnant des tissus d’organes différents. Cette notion de contrôle environnemental sur les gènes est le contrôle épigénétique. »

Notre vision du monde est primordiale car nos perceptions sont transformées en substances qui contrôlent notre comportement et notre expression génétique. Les recherches alliant physique quantique, ingénierie électrique, chimie et biologie, sont particulièrement pertinentes, car elles pourraient donner naissance à des thérapies entraînant beaucoup moins d’effets secondaires que les médicaments. Or, ces recherches confirmeront ce que « savent » déjà, sans l’avoir réalisé, le scientifique et le non-scientifique : tout organisme, y compris l’humain, communique avec son environnement et le décode en évaluant les champs d’énergie.

Comme l’humain dépend étroitement des langages parlés et écrits, il a négligé ses senseurs d’énergie en tant que système de communication. Comme pour toute fonction, le non-usage mène à l’atrophie. Les aborigènes utilisent encore quotidiennement cette fonction hypersensible, et il n’y a pas chez eux d’atrophie sensorielle. Ainsi, ils sont capables de sentir l’eau enfouie profondément dans le sable. Quant aux chamans de l’Amazonie, ils communiquent avec l’énergie des plantes médicinales.

Les connaissances relatives à l’épigénétique en lien avec la longévité ont été abordées dans une lettre de juin 2019. L’influence passée du milieu extérieur est établie et elle est forte au niveau épigénétique. Mais l’influence de champs quantiques ou d’autres énergies n’est pas démontrée.

En conclusion

Une bonne hygiène de vie permettant à nos énergies de circuler de façon équilibrée et des pensées positives favorisent notre santé et notre longévité.

Cet état est à la fois bénéfique pour exprimer les bons gènes (comme les gènes suppresseurs de tumeurs) et inhiber l’expression des “mauvais” comme ceux de l’inflammation, de certains cancers ou maladies auto-immunes, …

Avancer en âge sans présenter les symptômes liés à l’âge, voilà ce que nous enseigne la médecine énergétique, l’épigénétique et la biologie quantique, qui nous montrent comment reprendre le contrôle de notre santé. C’est une façon de réinterroger nos capacités tout en bénéficiant des nouvelles recherches actuelles en matière de santé et d’avoir une vision plus globale.

Toutes les théories décrites ci-dessus sont considérées par l’essentiel de la communauté scientifique et médicale comme non-valides pour deux raisons principales :

  • l’absence de preuve acceptée des mécanismes qui se produisent;
  • l’absence de preuve de l’efficacité thérapeutique.

Il est certain également que les thérapies alternatives sont très souvent vendues à des personnes en souffrance avec un but lucratif. Les produits pour une meilleure santé et une vie plus longue se vendent aux puissants et aux pauvres depuis des millénaires. Cependant, des produits pharmaceutiques classiques sont également vendus pour des montants gigantesques et les scientifiques qui les créent ont également des buts lucratifs. Souvent, ils n’hésitent d’ailleurs pas non plus à vendre des produits dont l’efficacité est douteuse.

La science a accompli d’immenses progrès mais les scientifiques doivent rester modestes en ce qui concerne les progrès de la médecine, particulièrement de la longévité. En l’an 6 de notre ère, Terentia, veuve de Cicéron, mourait à l’âge de 104 ans. En l’an 2019, Kane Tanaka, la femme la plus âgée de la planète n’a que 12 ans de plus et elle ne danse pas le tango tous les jours.

Certaines pistes de recherches alternatives pourraient être testées selon des critères scientifiques reconnus, c’est-à-dire notamment avec des expérimentations en double aveugle. L’espace accordé à la recherche « non-conventionnelle » peut être lié à l’attention à tout ce qui est imprévu, à une attitude favorable à la sérendipité. Sachant cependant aussi qu’il en va de même pour les prétentions des médecines et recherches alternatives que pour les prétentions des médecines et recherches scientifiques « classiques » : aujourd’hui, rien ne fonctionne encore au-delà d’un peu plus de 110 ans, quelle que soit la beauté des théories, la puissance des déclarations, le caractère inhabituel ou non des idées et la taille des moyens investis. Et ceci alors que l’objectif pourrait bien être à notre portée.


La bonne nouvelle du mois : Les progrès de « l’édition » génétique s’accélèrent


Selon un article paru dans Nature le 21 octobre, deux chercheurs américains, David Liu et Andrew Anzalone, ont découvert un outil de modification génétique, plus performant et plus précis que les techniques de type CRISPR. Grâce à une enzyme nouvelle (résultat de la fusion de deux autres enzymes dont l’enzyme CAS9), une zone très spécifique de l’ADN peut désormais être « éditée » ou « réécrite », sans qu’il soit nécessaire de couper le brin d’ADN.

Selon l’article, les chercheurs ont déjà testé cette méthode sur des cellules humaines in vitro et réussi parfaitement 175 modifications génétiques sur des cellules atteintes d’affections diverses.

Cette étape nouvelle dans une évolution rapide ouvre bien sûr aussi des perspectives potentielles pour des thérapies géniques « positives », d’amélioration et non pas seulement de lutte contre des maladies génétiques.


Pour en savoir plus :