Études financées par Heales:
Effet du plasma de jeunes rats sur la durée de vie de rats vieillissants
Heales soutient deux expériences de réjuvénation de rats âgés grâce à des transfusions. La longévité maximale grâce à ces traitements sera mesurée pour la 1ère fois. Que les résultats soient positifs ou non, ils seront publiés. Pour accélérer ces recherches ou pour fermer des portes.
Aujourd’hui, malgré les progrès gigantesques de la médecine et de la recherche, nous ne savons pas encore comment être en pleine santé au-delà d’environ 85 ans.
Le sujet de l’utilisation du plasma sanguin pour aborder la question de la longévité humaine est toujours controversé, et des entreprises comme Alkahest et Ambrosia ne sont jamais loin des gros titres.
Les souris et les rats vivent aussi la vieillesse, mais bien plus tôt que nous, à partir de 2 ans environ. Et ils ne dépassent jamais l’âge de 4 ans…
Une étude récente qui n’a pas fait l’objet d’un examen par les pairs, signée notamment par Harold Katcher et Steve Horvath, détaille une procédure de vieillissement inverse grâce à l’Elixir, qui est un produit dérivé du plasma. Du plasma de jeunes rats a été administré à des rats âgés de 2 ans et leurs indicateurs physiologiques durant le test étaient quasiment devenus ceux de rats de 6 mois.
Les résultats, obtenus à l’aide d’horloges épigénétiques Horvath, ont montré une inversion de l’âge moyen de 54,2 % dans quatre tissus. Plus précisément, le rajeunissement des tissus hépatiques a été mesuré à 75 %, celui du sang à 66 %, celui du cœur à 57 % et celui de l’hypothalamus à 19 %.
Cependant cette étude ne teste pas la longévité proprement-dite. C’est pourquoi l’organisation Heales a décidé de financer, par un montant assez modeste (2×25 000 dollars) mais utile, deux études sur la longévité maximale de ces animaux. L’une sera menée par le professeur Harold Katcher dans son laboratoire en Inde et l’autre est sous la direction du professeur Rodolfo Goya à l’Institut de recherche biochimique en Argentine.
Sur la base des informations ci-dessus, nous avons décidé d’évaluer l’effet possible du plasma des jeunes rats sur la durée de vie des rats plus âgés (25 mois). Plus précisément, nous proposons de comparer la survie des vieux rats traités par voie intraveineuse avec du plasma jeune avec celle des témoins d’âge correspondant (non traités). Nous proposons également de prélever des échantillons de sang de tous les animaux, une semaine sur deux, afin de suivre l’évolution de l’âge épigénétique dans le temps. Comme évaluation fonctionnelle, nous prévoyons d’évaluer les performances de la mémoire spatiale avant le début du traitement et 3 mois après. Les tests cognitifs incluront une évaluation des performances motrices.
Il y a 15 ans déjà, cette piste surprenante dans la quête de la réjuvénation s’est ouverte avec les expériences réalisées par Irina et Michael Conboy et leurs collègues de l’université de Stanford.
Pour le vérifier, son équipe avait relié temporairement le réseau vasculaire de souris jeunes à celui de souris âgées, comme s’il s’agissait de siamois, une opération chirurgicale complexe, nommée parabiose. Et ils ont constaté que les muscles et le foie des plus vieilles se régénéraient plus efficacement, tandis que l’inverse se produisait chez les souris jeunes.
Une nouvelle étude, menée par Irina et Michael Conboy de l’université Berkeley, a révélé une nouvelle voie intéressante dans les efforts pour lutter contre les effets du vieillissement. Les recherches de l’équipe ont montré comment la dilution du plasma sanguin de souris plus âgées peut avoir un fort effet de rajeunissement sur les tissus et les organes, en réduisant la concentration de protéines inflammatoires qui augmentent avec l’âge.
La moitié du plasma des souris a été échangée contre une solution composée d’eau salée et d’albumine. Ceci a amélioré considérablement la santé des souris âgées. Les effets de rajeunissement sur le cerveau, le foie et les muscles étaient les mêmes ou plus importants que lors des premières expériences en 2005!
Nous espérons également qu’Irina et Michaël Conboy, brillants chercheurs dans ce domaine, accepteront de tester la longévité des souris avec leur technique de dilution de plasma.
Attention, le financement de ces études ne signifie pas que l’asbl Heales soit certaine de résultats positifs. Au contraire, un effet important nous parait malheureusement assez peu probable. Mais, outre que nous adorerions avoir tort d’être pessimiste, dans le cas le plus probable ces études sur la longévité des rats visent à « fermer des portes », à déterminer quelles recherches doivent être poursuivies et lesquelles ont un impact limité (voire négatif).
Pour en savoir plus sur le protocole utilisé lors de ces deux études, voici les documents correspondants: