La racine du mal causé par les êtres humains n’est pas la nature animale de l’homme, ou l’agression territoriale ou encore l’égoïsme. La racine du mal, c’est notre besoin d’acquérir l’estime de soi, de refuser notre mortalité et de réaliser une image de soi héroïque. Notre désir du meilleur est la cause du pire.
Sam Keen, philosophe et psychologue américain (traduction).
Thème du mois : La peur inconsciente et inextinguible de la mort. La gestion de la terreur.
L’être humain est probablement le seul être vivant qui sait qu’il va mourir et certainement le seul à connaître l’inéluctabilité de sa fin. Cette réalité est tellement insoutenable qu’elle exige des réactions à plusieurs niveaux. Continue reading La mort de la mort. Numéro 15. Mai 2010.→
Tôt ou tard, il devrait être possible de trouver le remède non seulement contre telle ou telle maladie, mais contre la véritable fatalité – contre la mort. En somme, le remède de l’immortalité devrait exister. Aujourd’hui aussi les hommes sont à la recherche de cette substance curative. La science médicale actuelle s’efforce, non d’exclure à proprement parler la mort, mais d’en éliminer toutefois le plus grand nombre possible de causes, de la reculer toujours plus ; de procurer une vie toujours meilleure et plus longue.
Extrait de l’homélie du Pape Benoît XVI, 3 avril 2010
Thème du mois : une vie beaucoup plus longue et la religion catholique
Jusqu’ici les religions sont comme les hommes, elles meurent de vieillesse ou d’accident. Plus personne ne croit en Zeus, Jupiter, Amon ou le serpent à plumes. Mais ceci ne prouve ni que toutes les religions existantes disparaîtront ni que les hommes mourront toujours de vieillesse. Le passé éclaire le futur; il ne l’enferme pas. Continue reading La mort de la mort. Numéro 14. Avril 2010.→
Quand je cesserai de m’indigner, j’aurai commencé ma vieillesse
(André Gide)
Thème du mois : à la recherche du temps perdu.
Dans l’imagerie collective, ce sont les jeunes qui s’ennuient le plus et renoncent plus vite à la vie. Mais, en fait, ce qui provoque le plus le désespoir, et donc le suicide, c’est le vieillissement en tant qu’avancée dans la décrépitude dégradant petit à petit le corps et l’esprit et se terminant, comme chantait Jacques Brel, »par arrêt de l’arbitre ». Continue reading La mort de la mort. Numéro 13. Mars 2010.→
Serait-il absurde, maintenant, de supposer que ce perfectionnement de l’espèce humaine doit être regardé comme susceptible d’un progrès indéfini, qu’il doit arriver un temps où la mort ne serait plus que l’effet, ou d’accidents extraordinaires, ou de la destruction de plus en plus lente des forces vitales, et qu’enfin la durée de l’intervalle moyen entre la naissance et cette destruction n’a elle-même aucun terme assignable?
Marquis de Condorcet, 1795.
Thème du mois: Une vie beaucoup plus longue dans un environnement durable
La transformation la plus radicale et la plus violente de l’environnement qui n’ait jamais été effectuée par l’être humain est la maîtrise du feu. C’est il y a plus de 400.000 ans que pour la première fois, les ancêtres de l’homo sapiens se sont détachés totalement du fonctionnement « naturel » des autres espèces vivantes. Continue reading La mort de la mort. Numéro 11. Janvier 2010.→
La science au service d'une vie plus longue et saine