Category Archives: La Mort de la Mort

La mort de la mort. Numéro 11. Janvier 2010.

Serait-il absurde, maintenant, de supposer que ce perfectionnement de l’espèce humaine doit être regardé comme susceptible d’un progrès indéfini, qu’il doit arriver un temps où la mort ne serait plus que l’effet, ou d’accidents extraordinaires, ou de la destruction de plus en plus lente des forces vitales, et qu’enfin la durée de l’intervalle moyen entre la naissance et cette destruction n’a elle-même aucun terme assignable?
Marquis de Condorcet, 1795.

 


Thème du mois: Une vie beaucoup plus longue dans un environnement durable


La transformation la plus radicale et la plus violente de l’environnement qui n’ait jamais été effectuée par l’être humain est la maîtrise du feu. C’est il y a plus de 400.000 ans que pour la première fois, les ancêtres de l’homo sapiens se sont détachés totalement du fonctionnement « naturel » des autres espèces vivantes. Continue reading La mort de la mort. Numéro 11. Janvier 2010.

La mort de la mort. Numéro 10. Décembre 2009.

Sera puni (…) quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.
(Article 223-6 du Code pénal français)

Thème du mois: l’impératif d’assistance à personne âgée en danger


Scène hypothétique. Vous êtes chef d’une petite gare de chemin de fer à deux voies. Sur une voie, un bébé dort dans une poussette bloquée. Sur l’autre voie, un vieillard en chaise roulante est également immobilisé. Un train de marchandise arrive et vous ne pouvez plus l’arrêter. Allez-vous actionner l’aiguillage pour écraser le bébé ou le vieillard?

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La mort de la mort. Numéro 9. Novembre 2009.

La vie est courte, même pour ceux qui passent leur temps à la trouver longue. André Maurois.

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Thème du mois: Les durées extrêmes de vie chez les êtres humains ».
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Entre espèces animales même génétiquement proches, les variations d’âges maximum sont extrêmement importantes, des rapports de l’ordre de 1 à 10 . Par contre, entre êtres humains, les différences sont beaucoup plus réduites. Aujourd’hui, dans les pays du Nord, mais aussi de plus en plus dans ceux du Sud, lorsqu’un homme ou une femme meurt des suites de la vieillesse, ce n’est généralement plus avant 70 ans, mais ce n’est jamais non plus après 120 ans.

D’innombrables légendes et belles histoires ont été écrites à propos des durées extrêmes de vie. Pour des raisons de prestige, de croyances, de confusion,… Tout au long de l’histoire, des personnes et des groupes ont prétendu vivre très longtemps. Mais des patriarches de la bible, de Mathusalem qui aurait atteint 969 ans jusqu’aux innombrables supercentenaires du Caucase soviétique tout ce qui a pu être vérifié scientifiquement s’est avéré faux.

Les principaux facteurs qui influencent l’âge du décès (en dehors des maladies, accidents, …) sont par ordre d’importance:

– Le patrimoine génétique: l’enfant de centenaire aura plus de chances de devenir centenaire.
– Le sexe: les femmes vivent en moyenne environ deux ans de plus que les hommes (mais cette différence tend à s’amenuiser).
– Le mode de vie: les personnes mangeant modérément, faisant de l’exercice sans excès, ne fumant pas et buvant peu ou pas d’alcool vivent 5 à 10 années de plus que des personnes ne suivant pas ces règles de vie.
– L’origine et l’appartenance sociale: les personnes les plus aisées ont une espérance de vie de dix années environ supérieure aux personnes les plus pauvres; cette différence étant plus grande chez les hommes que chez les femmes.
– Enfin, la perception globale de la vie, les optimistes de bonne humeur vivant plus longtemps que les tristes pessimistes (mais il est possible d’être optimiste de mauvaise humeur!).

Dans une mesure importante, les circonstances favorables et les circonstances défavorables peuvent se superposer. La personne qui cumule tous les « avantages » (une femme optimiste ayant des parents morts âgés, d’un milieu aisé et ayant un mode de vie sain) aura une espérance de vie d’une bonne vingtaine d’années supérieure à l’homme dépressif enveloppé et fumeur issus de parents ouvriers morts jeunes.

A l’échelon des pays, les espérances de vie extrêmes vont de 32 ans pour les hommes au Swaziland, où le virus du Sida fait rage, jusqu’à 87 ans pour les femmes à Macau (Chine). Chaque année, l’espérance de vie moyenne dans le monde croît d’environ quatre mois.

Les centenaires sont de plus en plus nombreux, ils sont actuellement dans le monde plusieurs centaines de milliers, peut-être environ 300.000. Mais leur espérance de vie est courte. Aujourd’hui, sur les 6,7 milliards d’individus qui peuplent notre planète, il n’y a qu’une centaine de « supercentenaires », c’est-à-dire de personnes ayant dépassé l’âge de 110 ans.

La personne la plus âgée ayant jamais vécu est Jeanne Calment, morte à 122 ans en 1997. Elle restera la personne ayant vécu le plus longtemps pendant encore fort longtemps puisqu’en ce mois de novembre 2009, pas une seule personne vivante au monde n’a vécu plus de 115 printemps.

A l’autre extrémité de la longévité, il y a des maladies génétiques qui ralentissent considérablement l’espérance de vie. Avec la progéria et le syndrome de Down, beaucoup de choses se passent comme si le corps humain vieillissait d’une manière accélérée. Pour l’enfant atteint de progéria, le décès surviendra presque toujours avant 20 ans. Avec le syndrome de Werner, la personne atteint l’âge adulte, mais ensuite son vieillissement est accéléré et elle mourra généralement avant 50 ans.

La maîtrise des mécanismes génétiques pourrait permettre un jour de lutter contre ces maladies. Cela pourrait concerner les personnes déjà vivantes aujourd’hui par le biais de traitements voire de thérapies génétiques. Certains projettent aussi de traiter les maladies des supercentenaires, pour que les frontières de durées de vie actuelles laissent place à plus d’avenir.

 

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La bonne nouvelle du mois: une thérapie génique rend la vue à des enfants presque aveugles.
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Il y a plus de deux ans, des enfants atteints d’une maladie génétique les rendant pratiquement aveugles ont reçu, par injection dans les yeux, des virus portant des gènes pouvant remplacer les gènes responsables de la vision altérée. Aujourd’hui, pour certains enfants, le traitement a été si efficace qu’ils ont pu rejoindre un enseignement ordinaire.

Toute thérapie génique réussie balise la voie de traitements génétiques contre le vieillissement. Et chaque mois qui passe, les connaissances en matière de génomes humain et animaux croissent notamment ceux concernant le vieillissement. L’horloge biologique progresse inexorablement, mais la science médicale repousse constamment les limites de l’imaginable.

 

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• Pour en savoir plus: http://sens.org, http://imminst.org,http://heales.org et http://immortalite.org.

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• Image: jeune fille ou femme très âgée selon l’angle de vue.

La mort de la mort. Numéro 8. Octobre 2009.

En vieillissant, les hommes ne deviennent pas plus sages. Ils perdent leurs cheveux, c’est tout. (Francis Ford Coppola)

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Thème du mois: Les durées extrêmes de vie ———————————————————-

Il y a encore bien des mystères scientifiques. Et parmi ceux-ci, le fait que nous ne sachions toujours pas vraiment quelle est la raison évolutive du vieillissement.

Les théories sont nombreuses et ne seront pas détaillées ici. L’hypothèse la plus intéressante est peut-être celle de l’intérêt du « pool génétique ». Les êtres vivants parfaitement adaptés génétiquement à leur environnement et donc qui vieillissent peu sont aussi très dépendants d’un environnement stable. Les êtres vivants qui disparaissent plus vite en se reproduisant maintiennent une plus grande diversité génétique. Sur le long terme, l’évolution « élimine » les espèces adaptées à un environnement précis car l’environnement change.

Certains êtres vivants semblent ne pas vieillir. Ils ne mourront que suite à la prédation ou à une modification de l’environnement. Mais il s’agit d’espèces extrêmement éloignées des êtres humains. Il en va ainsi des hydres, très petits animaux à tentacules urticants vivant dans les marais. Certaines plantes et apparemment même certains êtres unicellulaires peuvent survivre des milliers d’années. Sous la forme de spores, il semble même que des organismes peuvent être conservés pendant des millions d’années et ensuite redevenir actifs s’ils retrouvent des conditions favorables.

Parmi les poissons, certaines espèces semblent pouvoir vivre plusieurs siècles. Ainsi, il semble qu’une carpe d’élevage ait vécu 226 ans et que certains poissons d’eau de mer (sébastes, en anglais « rockfish ») puissent dépasser également les deux siècles.

Chez les vertébrés terrestres, aucune durée de vie de plus de deux siècles n’a jamais été établie. Le record absolu est de 177 ou 188 ans (selon les sources) pour une tortue des Galapagos. Evidemment, pour des durées de vie aussi longues, les preuves formelles de longévité sont difficiles à établir.

La durée maximale de vie dépend notamment de:

– La taille: les animaux les plus grands vivent le plus longtemps. Ainsi, une baleine peut atteindre l’âge d’au moins 130 ans (voire 200 ans selon certains) alors que le gobie pygmée, minuscule poisson des récifs coralliens de 15 millimètres environ, ne vit pas plus de deux mois.

– Le rythme de fonctionnement du corps: les êtres au rythme le plus rapide vivent le moins longtemps. Certains ont même affirmé que le nombre total de battements de cœur au cours d’une vie était similaire selon les espèces. Ainsi, le cœur d’un colibri battra environ 600 millions de fois à 600 pulsations par minutes durant quelques années de vie tandis que le cœur d’une tortue mettra plus d’un siècle pour achever le même nombre de pulsations à environ 10 pulsations par minute. De manière générale, les environnements plus froids semblent également favorables à une vie plus longue car ils ralentissent le métabolisme.

– L’importance de la prédation ou des autres causes de mortalité rapide: les animaux les mieux « protégés » vivent le plus longtemps. En effet, chez les animaux qui sont rapidement tués, la sélection naturelle favorisera une croissance rapide et une vie courte.

Les éléments cités, et d’autres encore peu connus ou inconnus, ont pour conséquence que des animaux très proches sur le plan biologique ont des espérances de vie très différentes. Ainsi, alors qu’une fourmi ordinaire ne vivra que quelques mois ou au plus quelques années, une reine fourmi peut vivre une trentaine d’années. Ces différences ne se limitent pas aux invertébrés, un rat domestique ne vit que deux ou maximum trois étés alors que l’écureuil gris, un autre rongeur de taille similaire mais moins victime de prédation, amassera des graines pour vivre parfois jusque 15 hivers.

En ce qui concerne la durée de vie, l’être humain se situe en haut de l’échelle mais c’est un phénomène relativement logique puisqu’il s’agit d’un mammifère de grande taille. D’autres primates peuvent d’ailleurs également vivre assez longtemps. Ce qui est le plus facteur d’espoir pour ceux qui souhaitent des avancées scientifiques dans ce domaine, c’est que le patrimoine génétique d’animaux à durées de vie très différentes est très similaire. Autrement dit, pour obtenir une vie très différente, une modification génétique relativement mineure pourrait suffire.

Dans le prochain numéro, ce sont les longévités extrêmes des êtres humains qui seront abordées: de la progéria tuant les enfants par sénescence généralement avant 15 ans jusqu’à Jeanne Calmant décédée à 122 ans (Jeanne Calmant n’est-elle pas trop connue que pour « accrocher », pourquoi ne pas citer plutôt le groupe humain qui vit le plus longtemps).

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La bonne nouvelle du mois: le prix scientifique médical le plus prestigieux pour des recherches orientées vers une vie beaucoup plus longue

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Le prix Nobel de médecine et de physiologie 2009 a été attribué à trois chercheurs définis par le journal « Le monde » comme « en quête d’immortalité ». Elizabeth Blackburn, Carol Greider et Jack Szostak, ont découvert des mécanismes de fonctionnement de la télomérase. La télomérase est une enzyme qui permet de conserver les extrémités du chromosome (appelés télomères) lors de la division cellulaire. Le raccourcissement des télomères est une des causes fondamentales du vieillissement. En attribuant le prix à ces chercheurs, le comité Nobel marque l’importance de la lutte contre le vieillissement dans la médecine du 21ème siècle.

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• Source de l’image: arbre, Flickr

La mort de la mort. Numéro 7. Septembre 2009.

Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brule. (Amadou Hampaté Bâ, 1900-1991)

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Thème du mois: Pourquoi vivre (longtemps)?

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Que nous le voulions ou non, nous vivons de plus en plus longtemps. Et pourquoi donc? Et bien d’abord, parce que la vie mérite d’être vécue. Parmi tous ceux qui, depuis l’invention de la médecine, se sont inquiétés d’une progression « artificielle » de la durée de vie, rares, très rares sont ceux qui ont refusé cette progression si peu naturelle de leur propre durée de vie. Lorsque le choix était entre une mort probable et des traitements aussi intégralement « antinaturels » que la pénicilline, le pontage cardiaque, la greffe de rein ou la transfusion sanguine, peu choisissaient le cimetière.

Le débat du naturel et de l’artificiel est ancien. Mais parmi les partisans contemporains de l’état de nature, quels sont ceux qui n’utilisent pas la modification chimique de la composition de leur nourriture (cuisson), des sortes de prothèse de protection thermique (vêtements) et contre les chocs (chaussures) pour ne parler que d’inventions radicalement antinaturelles mais multimillénaires?

Mais pourquoi poursuivre une vie en bonne santé? Parce que la vie humaine est notre bien le plus précieux et que refuser un traitement permettant sa prolongation se rapproche d’un homicide par négligence. Entre une personne âgée mourant sans soin dans une maison «de repos» et une personne âgée mourant du fait de progrès scientifiques non accomplis, la souffrance est très similaire. Et elle est intense.

Les religions contemporaines semblent s’opposer souvent aux avancées technologiques en matière de santé. Mais elles postulent presque partout et toujours que la vie humaine est précieuse. Les chrétiens, les musulmans, les juifs, les bouddhistes, les hindouistes, les shintoïstes rejoints d’ailleurs par les mouvements athées prônent le respect de la vie humaine. Les religions interdisent même le plus souvent le suicide. Vivre et ne pas laisser mourir. Dans la plupart des mouvements de pensée, une abstention ou un acte n’entraine pas à une considération éthique foncièrement différente. Il en va ainsi de ce qui peut provoquer la mort. Ainsi, aujourd’hui, l’immense majorité des citoyens est choquée lorsqu’une transfusion sanguine ou une transplantation d’organe est refusée alors qu’elle pourrait sauver un enfant. Or, quel acte plus artificiel que de prendre le sang ou un organe d’une personne pour le transférer à un autre être humain? Demain, nous serons pareillement scandalisés si une méthode pour prolonger la vie en bonne santé est consciemment et publiquement abandonnée.

Supposons qu’une maladie inconnue se répande de manière foudroyante et diminue l’espérance de vie de précisément 20 ans. Supposons qu’ensuite la découverte d’un médicament permette de gagner pour tous précisément 20 années et que ce médicament soit administré à tous aboutissant donc à une longueur de vie identique à avant la maladie. . Imaginons enfin qu’un beau jour la maladie disparaisse brutalement et que donc les citoyens se retrouvent avec 20 ans de vie en plus. Vous opposeriez-vous à la poursuite de la prise du médicament parce que les hommes atteignent maintenant un âge « artificiel »?

Peut-être que oui mais alors exigeriez-vous des autres qu’ils perdent 20 ans de vie?

Au cours des millénaires, la vie humaine a pris de la valeur. Petit à petit, même si l’évolution est loin d’être achevée, l’idée d’égalité s’est imposée. Un homme et une femme, un africain et un européen, une personne handicapée et un athlète, une personne âgée et un jeune, ne sont naturellement pas identiques, mais ils ont des droits de plus en plus égaux. Le jour où il sera possible de prolonger considérablement la vie, le concept d’égalité pourra gagner une dimension supplémentaire.

Veuillez laisser cette planète dans l’état dans lequel vous l’avez trouvée pourraient dire les défenseurs de l’environnement en guise de salut à ceux qui vont mourir bientôt. Et ils ont raison. Mais il n’empêche que plus la vie qui s’annonce est longue, plus l’attention à long terme pour le monde et ses habitants sera grande. Garder un environnement en meilleur état qu’un objet jetable est plus aisé avec un corps qui ne doit pas être trop rapidement jeté lui-même aux orties.

La sagesse s’apprend avec les années et non avec la dégradation progressive du corps. Une vie plus longue, beaucoup plus longue, permettra l’accumulation des connaissances, de la sagesse, des expériences et ceci sans la fragilité de l’esprit due à la fragilité du corps.

De plus, plus la vie humaine est longue et plus, progressivement et logiquement, elle devient précieuse. Dans un monde où les hommes meurent beaucoup plus tard, les accidents sont des drames qu’il devient de plus en plus souhaitable d’éviter, pour des raisons éthiques, mais aussi pratiques. Ce sont d’ailleurs les sociétés où la vie est la plus longue qui sont celles où la vie est la plus précieuse et inversement. Ainsi, au moyen-âge, les enfants mouraient souvent en bas âge. L’investissement affectif était moindre. Les mères prenaient soin de leurs enfants et leur souhaitaient le meilleur comme aujourd’hui, mais avec un investissement matériel et affectif moindre. Après-demain, nous regarderons peut-être le monde d’aujourd’hui comme aberrant, comme un monde où les voitures et les voyages valaient souvent plus que la vie humaine. La prolongation de la vie humaine est donc un moyen de rendre celle-ci, directement, mais aussi indirectement, plus précieuse.

Il y a enfin une raison morale moins agréable à citer. Par-delà les trajectoires individuelles, l’espèce humaine affronte des territoires incertains de par les progrès technologiques incroyablement rapides. Des nanotechnologies aux mutations génétiques artificielles en passant par la maitrise toujours plus grande des armes nucléaires, chimiques et bactériologiques. Que nous le voulions ou non, cette évolution n’est guère évitable. Mais chaque pas technologique qui favorise une vie plus longue et plus résistante est préférable à d’autres recherches et diminue les risques d’anéantissement. C’est souhaitable à moins que nous considérions la disparition de l’humanité et de la conscience comme souhaitables.

En guise de conclusion provisoire, pourquoi dépasser ce que la nature a fait? Pourquoi le silex, le feu, la roue, l’avion, l’espace, l’automatisation, les récits, les films et jusqu’à cet écran informatique que vous regardez en ce moment et dont l’accès internet vous offre, toujours plus une ouverture vers l’infini? Pourquoi? Notamment, parce que l’essence de l’être humain c’est de dépasser ses limites.


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