Je pense que chaque mort est tragique. Nous avons appris à l’accepter, le cycle de la vie et tout ça, mais les humains ont une opportunité de transcender les frontières naturelles. La durée de vie moyenne était de 19 ans, il y a mille ans et de 37 ans en 1800. Tout le monde croit à l’allongement de la durée de vie. Quand quelqu’un annonce la découverte d’un remède pour une maladie, on applaudit. On ne dit pas « Oh, zut, ça va repousser la date de la mort’ ».
Ray Kurzweil, chercheur et futurologue américain, Financial Times, 2013 (traduction)
Le droit des citoyens aux expérimentations médicales pour la longévité
Une part considérable des grandes expériences médicales et de psychologie réalisées avant le 21ème siècle ne seraient plus possibles aujourd’hui dans le respect des réglementations actuelles. Il en va ainsi des expériences de Milgram de soumission à l’autorité, de la réalisation du premier vaccin contre la rage par Pasteur, expérience comprenant l’inoculation volontaire de la maladie à un enfant, des innombrables recherches médicales à partir des cellules-souches issues d’Henrietta Lacks, femme décédée en 1951 d’un cancer foudroyant. Cette femme n’avait en effet jamais donné son accord pour que ses cellules soient utilisées.
Par durée courte, il semble raisonnable de considérer une survie probable de moins de six mois et une survie possible de maximum un an. Si la durée est plus longue, la médecine peut progresser dans l’intervalle. De plus, le métabolisme humain étant extraordinairement complexe, plus la durée de survie probable est longue, plus la probabilité d’une survie encore beaucoup plus longue est importante.
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les risques d’avancement du décès ;
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les risques d’augmentation des souffrances ;
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la probabilité escomptée d’amélioration (chances de survie) et son ampleur (durée de survie).
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la garantie d’une expérience avec deux groupes de sujets, un recevant la thérapie et l’autre recevant un placebo ;
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la possibilité, pour les sujets d’expérimentation, de mettre fin à l’expérience en cas de désagrément imprévu ;
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des conditions d’expérimentation en double aveugle (les sujets de l’expérimentation et ceux expérimentant ignorant, jusqu’à la fin du test, qui reçoit la thérapie et qui reçoit le placebo) ;
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un engagement de publication des résultats complets, qu’ils correspondent aux attentes ou pas.
Idéalement, ces recherches devraient être effectuées par des organismes publics avec des fonds publics et les résultats des expériences devraient être accessibles et utilisables par tous.
Avec les garanties citées, les intérêts des citoyens désireux de faire progresser la médecine, les souhaits des expérimentateurs désireux de lutter préventivement contre les maladies liées au vieillissement et les désirs des citoyens espérant une vie en bonne santé de plus en plus longue pourraient se rencontrer.
Nouvelle du mois: pas de gènes de longévité découverts chez les Danois les plus âgés
Des animaux très similaires génétiquement ont des durées de vie maximales très différentes. La cause des longévités extrêmes chez l’être humain comporte une composante génétique forte. Malheureusement, une étude des variations génétiques de Danois très âgés (94 à 100 ans) n’a pas (encore?) permis de découvrir de liens entre certains gènes et la durée de vie.
Le chemin vers une thérapie génique pour la longévité est donc encore long et l’étude des patrimoines génétiques des femmes et des hommes âgés n’y suffira probablement pas.
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Citation de Ray Kuzweil www.lenouveleconomiste.fr/financial-times/ray-kurzweil-le-pape-du-transhumanisme-26896
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A propos des essais cliniques humains:en.wikipedia.org/wiki/Clinical_trial (en anglais)
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Étude danoise: No Association between Variation in Longevity Candidate Genes and Aging-related Phenotypes in Oldest-old Danes : www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26946122.