Je pense que l’important, c’est de vieillir jeune, pas de vivre vieux. (…). J’ai 79 ans. Je pratique des sports extrêmes. (…) Je compte bien continuer jusque 120 ans si possible. Je vais essayer de faire tout ce qu’il faut pour cela parce que je crois savoir le faire.
Joël de Rosnay, scientifique, prospectiviste et écrivain, intervention durant une conférence tenue dans le locaux de l’Assemblée nationale française, 20 octobre 2015.
Thème du mois: L’intelligence artificielle au service de la longévité
Ce qui n’existe certainement pas encore, c’est une intelligence générale qui serait similaire à la nôtre par sa diversité, ce qui est généralement appelé intelligence artificielle forte. Par ailleurs, ce qui n’existe pas non plus, c’est une intelligence artificielle qui dispose d’une conscience que nous pouvons détecter. Il est vrai que nous savons encore moins ce qu’est la conscience que ce que c’est que l’intelligence.
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Détermination de liens entre une longévité accrue, ou au contraire une longévité réduite, et certaines caractéristiques: alimentation, durée de vie des autres membres de la famille, consommation de médicaments déterminés, poids, activités sportives et sociales,…
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Élimination de nombreuses hypothèses relatives à la longévité accrue (ou réduite) par la détection des erreurs de perception statistique (par exemple la surestimation de l’âge de décès de certains peut être détecté par la comparaison de cohortes d’individus d’une période à l’autre ou d’un pays à l’autre).
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En terme de vie privée, l’utilisation de l’intelligence artificielle peut garantir qu’aucun être humain, même le médecin traitant, n’ait connaissance d’une maladie ou d’une affection. Cela exige bien sûr l’établissement de barrières juridiques, informatiques et éthiques strictes empêchant l’accès humain aux données non anonymisées.
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Remplacer des expérimentations animales et sur des êtres humains par des analyses sur des modélisations informatiques de ces expérimentations. Outre les avantages éthiques (pas de mauvais traitement, pas de risque de santé) ainsi que financiers (un test en laboratoire est généralement coûteux), il y a un avantage en matière de temps disponible. Ce qui aurait pris au grand minimum deux ans avec des souris et jusqu’à une décennie avec des hommes, est réalisé par des machines fonctionnant quelques heures. Aujourd’hui, en l’état actuel des connaissances biologiques et informatiques, ce n’est encore possible que dans des cadres limités.
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Créer systématiquement des modèles informatiques de molécules proches de celles qui semblent présenter un effet en matière de longévité et des modèles de séquences génétiques qui semblent avoir un effet en matière de longévité. Dans les deux cas, examiner ensuite les conséquences possibles sur le modèle informatique d’abord, avant d’aborder le modèle biologique.
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Plus largement, les mécanismes relatifs au vieillissement sont d’une extraordinaire complexité. Des moyens qui apparaissent a priori tout à fait fantaisistes peuvent avoir un impact non négligeable. Qui penserait par exemple, s’il n’avait pas lu des informations scientifiques à ce sujet, que donner moins de nourriture à des souris les feraient vivre plus longtemps, que l’on meurt moins les jours de fête ou encore que d’avaler un produit que l’on pense nocif fait réellement vivre moins bien (effet nocebo). Il est probablement possible de « mimer la sérendipidité » par des recherches informatiques. La sérendipité est la découverte de quelque chose qui n’est pas spécifiquement recherché. Ici, il s’agirait de découvrir un effet en matière de longévité à partir de données qui ont été rassemblées dans un but autre.
La bonne nouvelle du mois: la première personne au monde à suivre une thérapie génétique pour rajeunir
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À propos des applications d’IBM Watson pour la santé: www.ibm.com/smarterplanet/us/en/ibmwatson/health (en anglais)
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À propos des risques de l’intelligence artificielle en.wikipedia.org/wiki/Superintelligence:_Paths,_Dangers,_Strategies (en anglais)
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Source des photos: Liz Parrish medicaldeviceevents.com/speakers/liz-parrish et IBM Watson en.wikipedia.org/wiki/Watson_(computer)