La mort de la mort, numéro 0, janvier 2009

La mort de la mort, numéro 0, janvier 2009

Si l’on avait consacré aux recherches en biologie toutes les sommes consacrées aux budgets militaires de tous les pays, la question de l’immortalité ou au moins de la jouvence éternelle serait déjà réglée. (Jean Rostand, biologiste, vers 1975) Ceci est le numéro zéro d’une lettre d’actualité mensuelle dont l’objectif est de vous faire connaître les avancées scientifiques vers un monde où l’être humain ne mourra plus de vieillesse.

Concept du mois: la vitesse d’échappement

Les albums de famille sont là pour en témoigner : il y a seulement quarante ans, il y avait beaucoup moins de centenaires, de nonagénaires et d’octogénaires qu’actuellement. A soixante-dix ans on était vieux ou déjà mort.

Nous gagnons en moyenne un trimestre de vie par année. Actuellement, l’espérance de vie augmente presque partout dans le monde. Par exemple en France, en Allemagne ou aux Etats-Unis, nous avons gagné plus de 25 années d’existence en un siècle. Si ces progrès s’accéléraient jusqu’à être multipliés par quatre, nous gagnerions une année de vie par année.

C’est ce que les spécialistes de ce domaine appellent « longevity escape velocity », en français, la vitesse d’échappement de la longévité. C’est le fait que lorsque l’on sera parvenu à rajouter, par exemple, une trentaine d’années supplémentaires à la vie humaine, les progrès scientifiques continuant à croître, nous vivrons alors suffisamment longtemps pour que de nouvelles thérapies encore meilleures nous offrent une nouvelle « rallonge » de vie, et ainsi de suite… Nus échapperions à la fatalité de la mort due au vieillissement, comme un objet propulsé en l’air à une vitesse suffisante peut échapper à la gravité, et ne jamais retomber sur terre….

Malgré l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, les pollutions, les problèmes environnementaux et la croissance de certains cancers, la progression de l’espérance de vie se poursuit sans faillir.

Que se passerait-il si les budgets octroyés pour les recherches scientifiques dans le domaine de la lutte contre le vieillissement étaient multipliés disons par dix (ce qui représenterait bien moins qu’1 % du produit intérieur brut)? Il est en tous cas fort probable que la grande faucheuse s’approcherait moins vite.

En 2008, environ 55 millions de personnes sont décédées. C’est le vieillissement qui est la cause des deux tiers des décès.

Mais que se serait-il passé en 2008 si, depuis 1968, l’humanité avait choisi de financer une recherche constante, internationale et pluridisciplinaire pour une vie avec un vieillissement de plus en plus lointain?

Qui parmi vos parents, vos grands-parents et même vos arrières-grands parents sortiraient de leur tombe pour vivre des jours heureux parmi nous? Nous ne le saurons jamais. Le passé est le passé.

Pour le futur, nous vous proposons de rêver, d’imaginer, d’envisager voire de militer pour un monde composé d’hommes et de femmes qui souhaitent vivre et ne pas (se) laisser mourir.

Sachez par exemple, qu’au moment où vous lisez ces lignes, les chercheurs progressent rapidement et notamment particulièrement vite dans les domaines de la régénération, des cellules souches et de la compréhension des mécanismes du vivant. Nous y reviendrons dans les prochains numéros.

Pour en savoir plus: http://sens.org, http://imminst.org, http://immortalite.org et http://heales.org.

Pour réagir ou recevoir la lettre d’information:info@heales.com

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